Martine Storti Site
Tribune dans Libération à propos de la non mixité, des années 1970 à aujourd’hui
Paru sur site le 23 mars et sur version papier le 30 mars
Il y a quarante-cinq ans, en mars 1976, se tenait à Bruxelles le Tribunal international des crimes contre les femmes, avec près d’un millier de participantes, venues de nombreux pays pour témoigner des multiples violences subies et des multiples manières de les combattre. Sur quoi les comptes rendus de plusieurs médias de l’époque insistèrent-ils en priorité ? Sur le fait que les cinq journées étaient interdites aux hommes, fussent-ils journalistes. La non-mixité de sexe se transformant même, par exemple pour Paris Match – j’ai l’article sous les yeux – en «tribunal anti-hommes». On devine que si avaient alors existé Internet, réseaux sociaux et chaînes d’infos en continu, ledit tribunal les aurait occupés un moment !
(suite…)Débat à l’initiative d’étudiant.e.s de Sciences po
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Le tableau noir du « féminisme blanc »
D’abord se dire : à quoi bon ? A quoi bon répondre, commenter, critiquer, souligner les omissions volontaires, les caricatures, les amalgames que peut contenir un livre ? Cette question à propos de celui de Françoise Vergès, « Un féminisme décolonial ». Et puis quand même s’y atteler parce qu’il n’est pas possible de laisser sans commentaires les énormités égrenées au fil des pages. La lecture de cet ouvrage m’a plongée dans un mélange de stupéfaction, de colère, de tristesse.
De tristesse surtout. Il est triste en effet qu’une lutte nécessaire, celle qui consiste à combattre en même temps plusieurs formes de domination, d’exclusion, d’inégalités, d’oppression – rapports sociaux de sexe, de race, de classe- passe par tant de manipulations intellectuelles.
Lire la suite...La haine de tous contre tous, jusqu’où ?
Les haines, les oppositions identitaires, qu’elles soient de classe, de sexe, de religion, d’origine sont une politique. Une funeste politique quand elles deviennent la seule lecture d’une société.
Non pas enfouir les colères, mais les transformer, les socialiser, les républicaniser, les articuler à l’émancipation.
Est-ce encore possible ? Je l’espère. Ne pas s’y atteler revient à les laisser à la dérive. Jusqu’où ?