Figurent dans ces pages des articles publiés dans des revues à différentes époques, liés plus à un thème qu’à une actualité.
Figurent aussi quelques articles ou tribunes qui, pour être anciens, font toujours sens aujourd’hui.

Une vie de combats par Liliane Chalon

« Une vie de combats », tel est le titre du livre que Liliane Chalon a consacré à sa mère Simone. Des combats, en effet, cette Simone-là, née en 1922 et morte en 2011 en a menés beaucoup. Et certains d’entre eux sont toujours au cœur de l’actualité. Il y a d’abord celui de la Résistance, « une évidence » dira-t-elle plus tard, durant la seconde guerre mondiale. Au fil des décennies, les noms des résistantes sont peu à peu sortis de l’oubli, montrant ainsi que la lutte contre le nazisme se conjuguait aussi et largement au féminin. La jeune Simone a 20 ans,...

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Novembre 2013 : Au Liban on les appelle les déplacé-es

Les femmes syriennes et palestiniennes réfugiées au Liban, victimes et actrices, enfermées dans la tradition et en rupture forcée avec elle.     Au Liban, on les appelle plutôt les « déplacé-es »   Toute de noir vêtue, seul son visage est visible, visage fin, fatigué, traits tirés, mais je vois bien qu’elle est jeune, très jeune même, 17 ans, peut-être 18, et dans ses bras un enfant auquel je ne donne pas plus de quelques jours, elle mendie avec son nouveau né dans une rue de Beyrouth, une mendiante parmi d’autres mendiants, c’est l’une des premières choses que l’on vous dit...

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Le masculin ne l’emportera pas au paradis Octobre 2013

Le masculin ne l’emportera pas (au paradis !) Article publié dans la revue La Faute à Rousseau, octobre 2013

En ce temps-là, on ne parlait pas de genre. Le mot était certes utilisé mais peu dans l’acception qui aujourd’hui agite tant certains esprits. On le trouvait, par exemple, dans la chute si terrible et drôle à la fois d’Un amour de Swann : « Dire que j’ai gâché des années de ma vie, que j’ai voulu mourir, que j’ai eu mon plus grand amour pour une femme qui ne me plaisait pas, qui n’était pas mon genre ! »
Ou encore dans cette expression « avoir mauvais genre », sans qu’il soit alors vraiment précisé ce que « mauvais » signifiait. Et encore évidemment dans la grammaire qui distinguait le genre masculin et le genre féminin et qui décidait : le masculin l’emporte. Ce qui continue, hélas !

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