Soutenir le Planning n’exige pas l’abandon de toute critique

Tribune publiée dans Le Monde du 8 juin 2023

   

Deux tribunes relatives au Planning familial ont été récemment publiées, la première dans Le Point du 16 avril 2023, titrée de manière très populiste « Planning familial : « nos impôts, leur intox », et signée par « Un collectif d’intellectuels et de médecins » ; la deuxième dans Le Monde du 20 mai 2023 titrée « Le Planning familial est partie prenante dans toutes les questions féministes » et signée par « un collectif d’universitaires, de médecins, de sociologues et d’écrivains ».

 A-t-on le droit, malgré l’éminence des signataires de ces tribunes, d’être en total désaccord avec l’une et avoir des désaccords avec l’autre ?

Les lignes qui suivent sont moins relatives au Planning familial en tant que tel qu’à un fonctionnement idéologique et elles n’émanent pas d’un « collectif » mais de militantes féministes.

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L’annulation de la différence des sexes : une rengaine

Débat avec Eugénie Bastié France5 C’l’Hebdo 11 mars 2023

Le 8 mars c’est toute l’année

Le 8 mars c’est toute l’année, Vidéo 2013

Présentation Pour un féminisme universel

Présentation vidéo Pour un féminisme universel

Entretien dans Libération

Extrait de mon entretien publié par Libération (22 juillet 2022)

Pourquoi, selon vous, le corps des femmes est-il toujours attaqué, contrôlé par les hommes ?

Sans doute y a-t-il de nombreuses raisons et je vais en oublier car il faudrait des pages et des pages pour répondre à votre question. Je crois qu’à la base il y a quelque chose où se mêlent la frustration et la peur. Frustration, jalousie même relativement à la grossesse, d’où la valorisation, en compensation, des organes sexuels masculins et la dévalorisation des féminins. Peur de ne pas être le père de l’enfant à naître, d’où le contrôle. Mais peur aussi de la sexualité féminine, le «continent noir» de Freud à jamais mystérieux et subtil. D’où la domination, avec l’idée que la véritable sexualité, la sexualité de droit en quelque sorte, est la sexualité masculine, les femmes n’étant là que pour la satisfaire. Et la violence si elles refusent.

La suite https://www.liberation.fr/plus/les-violences-contre-les-femmes-sont-helas-universelles-20220722_HUZPFTFZTNBPHEKCSPMZ5LGN74/?redirected=1

Entretien sur Beur FM à propos de l’intersectionnalité

Entretien diffusé les 26 et 27 février

Faire entrer les droits des femmes dans la définition de l’Etat de droit

Tribune parue dans Libération le 17 janvier 2022

La France a placé sa présidence du Conseil de l’Union européenne sous l’égide de trois termes : « puissance », « relance », « appartenance ». Prenons les au sérieux et allons au-delà d’un affichage rimé.
Si l’on entend par « puissance » non la domination mais la capacité à agir, à s’emparer de la complexité du présent, à préparer l’avenir, à se donner les moyens d’une indépendance et d’une souveraineté à plusieurs, alors il n’y a pas de « puissance » sans égalité entre les femmes et les hommes, c’est-à-dire sans abolition générale du patriarcat et de la domination masculine. Les inégalités entravent la « puissance » ainsi conçue, l’égalité la favorise.

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