La fabrique du néoféminisme

Il y a des termes fourre-tout, ils sont bien pratiques, ils permettent de tout confondre et de se dispenser de la complexité. Néo-féminisme en est un.Etre en désaccord avec tel ou tel courant féministe ou qui s’auto-qualifie ainsi et le critiquer est bien sûr un droit indiscutable. Ce qui l’est moins, ce sont les procédés mis en œuvre :  homogénéisation, généralisation, simplification, caricature, indifférence aux nuances, aux différences, aux distinctions.

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Pour un féminisme universel (Le Seuil)

POUR UN FEMINISME UNIVERSEL  République des idées/Seuil    112 pages. 11,8euros
Ce n’est pas parce que la ligne de crête est un chemin présentant quelques dangers qu’il ne faut pas l’emprunter

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Le tableau noir du « féminisme blanc »

D’abord se dire : à quoi bon ? A quoi bon répondre, commenter, critiquer, souligner les omissions volontaires, les caricatures, les amalgames que peut contenir un livre ? Cette question à propos de celui de Françoise Vergès, « Un féminisme décolonial ». Et puis quand même s’y atteler parce qu’il n’est pas possible de laisser sans commentaires les énormités égrenées au fil des pages. La lecture de cet ouvrage m’a plongée dans un mélange de stupéfaction, de colère, de tristesse.

De tristesse surtout. Il est triste en effet qu’une lutte nécessaire, celle qui consiste à combattre en même temps plusieurs formes de domination, d’exclusion, d’inégalités, d’oppression – rapports sociaux de sexe, de race, de classe- passe par tant  de manipulations intellectuelles.

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