L’Arche de Zoé, le Quai et l’humanitaire. 1er Novembre 2007
Je ne dispose d’aucune information particulière à propos de cette histoire de l’Arche de Zoé. Je ne sais que ce qui est sur la scène publique. Et il se peut que tout n’y soit pas. Il se peut donc que cette affaire ne soit pas aussi innocente, naïve qu’on le prétend, à la fois du côté de l’ONG et du côté du gouvernement français.
Il se peut par exemple qu’elle ne soit que la face visible de manœuvres diverses visant à déstabiliser le ministre Bernard Kouchner, tant plus d’un au Quai d’Orsay ont en travers de la gorge le fait qu’il soit devenu ministre des Affaires étrangères (et ce qui les agace, ce n’est pas ce ralliement d’un homme de gauche à la droite, dont ils se fichent comme de leur premier TD (télégramme diplomatique) mais bien davantage son passé de french doctor, ou ses positions sur le Darfour ou sa conception de l’humanitaire et du droit d’ingérence). Il se peut aussi, à l’inverse, que le ministre des Affaires étrangères, ou son cabinet, ou sa secrétaire d’Etat ait favorisé l’opération avant d’en comprendre les dangers.